Voyage en Afrique

Quelques classes de l’Ecole Jean-Jacques Rousseau, de la 3e à la 11e Harmos, ont travaillé un semestre sur le thème de l’Afrique pour proposer, conjointement avec le Musée régional du Val-de-Travers, une exposition temporaire. Celle-ci aurait dû avoir lieu à la Pension Beauregard en avril 2020. Au vu des circonstances et pour saluer le travail des élèves, les professeurs du JJR et la conservatrice du MRVT ont décidé de vous présenter quelques facettes de l’exposition de façon digitale.

Cette thématique riche en couleurs a permis aux élèves de développer leur créativité ! Ces jeunes vallonniers et leurs professeurs ont imaginé une diversité d’oeuvres pour un voyage sur le continent africain.

Crépuscule

Mes villages ont peur de l’ombre 

Mais l’ombre les prévient

Avant de les habiller de nuit

Une mère avive le tison pâle

Un enfant ramène les chèvres

Un père bénit le soir hésitant

Et l’ombre mord un pan du village

Si doucement que la peur s’estompe

Bonne nuit villages d’Afrique.

Malik Fall, Sénégal

Conte de la République Démocratique du Congo

Dans mon pays

Dans mon pays on ne prête pas, on partage.

Un plat rendu n’est jamais vide ; du pain quelques fèves ou une pincée de sel.

Tahar Ben Jelloun, Maroc

Conte de Côte d’Ivoire

Une carte postale

Tu m’enverras une carte postale, 

De la douceur des eaux,

De la chaleur des lumières !

Ici,

Le Soleil

Fera place à la Lune,

La Lune

Au nuage,

Le nuage

À la nuit,

Envoie-moi une carte postale !

Tu m’enverras cette lumière des nuits, 

Des profonds cratères des Vésuves !

Tu m’enverras ce diamant des ténèbres, 

De la froideur des Igloos !

Ici,

Le Soleil

Fera place à la Lune,

La Lune

Au nuage,

Le nuage

À la nuit,

Envoie-moi une carte postale !

Frédéric Pacéré Titinga, Burkina-Faso

Conte du Sénégal

Quand je pense à la mer

Quand je pense à la mer

C’est à l’eau que je pense, verte et mouvante

Pas au poisson, pas au bateau.

Quand j’écoute la mer

C’est bien l’eau que j’entends, sourde et roulante 

Et pas le coquillage et pas le vent.

Quand j’entre dans la mer

Froide et secrète comme un grand abreuvoir 

C’est moi le coquillage et le bateau

Et la vague et le vent et l’eau

Et je bois le soleil.

Jacqueline Daoud, Tunisie

Conte du Mali